Cette série de photographies est le résultat d’une recherche sur le développement d’un langage photographique du paysage : elle se compose de photographies verticales de grand format, interrogeant la notion de paysage et le geste de photographie.

Le terme de surface évoque la ligne, droite, nette, coupée, dans la photographie ou dans la peinture, l’horizon est cette ligne déliminatrice, qui sépare la terre ou la mer du ciel, l’humain du divin. Indissociable du paysage, il se fait limite : ordonne une perspective, propose une ligne et un découpage, parfaits car naturels. De fait la peinture de paysage, et plus tard la photographie occidentale, est traditionnellement horizontale, on parle d’ailleurs de format “paysage” : le format vertical étant plus réservé au le portrait, la mise en scène choisie, cadrée : ce qui a trait à la figure humaine.

L’horizon est à la fois une limite dans un cadre, et l’infini. Il définit une image, et pourtant fait penser à l’insaisissable : ce qui est derrière, l’inaccessible.
L’horizon n’est pas un lieu, il n’est pas mesurable ou distanciable, c’est une utopie, un objet du désir, on ne peut y aller, y accéder, c’est le premier point de “ l’envers du paysage”

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